Cet article n’est pas un article technique. Il a juste pour vocation d’afficher des idées, de faire réfléchir et de se poser des questions sur notre propre positionnement dans le monde de la photographie, et de ce que nous voulons en faire. Il ne pose que des questions, et apporte peu de réponses.
Quelle différence entre formation et informations ? Quelle différence entre photographe et fauxtographe ?
Nous pratiquons le 4ème métier préféré des français ! Quelle chance nous avons.
Beaucoup de gens nous envient et veulent faire la même chose sans se rendre compte de la technicité, de l’engagement personnel de ce métier. Certains osent franchir le pas, emportés par ce qui était leur passion et désirant en vivre pour de vrai mais avec une démarche faussée par une expérience « amateur » qui vient contrecarrer leur rêve de professionnalisme.
Quelle est la racine du mot amateur ? aimer !
J’aime les photographes amateurs qui aiment la photographie ! Je déteste le fait que certains deviennent professionnels sans avoir un minimum d’aide pour ne pas aller à l’échec tout en nuisant involontairement à une profession qu’ils aiment, qu’ils admirent et qu’ils veulent pratiquer.
Je déteste les photographes qui, sous prétexte qu’ils exercent la photographie comme activité secondaire non nécessaire à leur vie (ou survie) économique, présentent des tarifs incohérents avec le coût réel de leur travail, créant ainsi une concurrence déloyale et mettant réellement en danger une filière professionnelle que soit-disant ils aiment.
La responsabilité du fait que certains photographes ne réussissent pas à démarrer leur activité vient partiellement d’un manque d’aide de la profession envers les nouveaux venus. C’est vrai qu’aider des gens qui sont directement des concurrents … c’est problématique.
Aider les photographes qui démarrent, c’est leur inculquer les bonnes pratiques, les raisons économiques de tels ou tels tarifs, la connaissance des coûts réels de leurs photos. C’est les faire évoluer techniquement vers le haut (dans certains cas, c’est NOUS faire évoluer techniquement vers le haut !)
Les photographes n’ont pas épuisé le vivier de clients à leur disposition. Plus il y aura de photographes, plus nous toucherons de clients potentiels. Plus nous toucherons de clients potentiels, plus nous aurons d’images en circulation chez nos clients. Plus il y aura d’images visibles chez nos clients, plus nous créerons, par émulation, l’envie d’autres clients potentiels d’avoir de belles images d’eux chez eux.
Discuter d’une incohérence de tarif, c’est de l’information. Aider à construire un tarif, c’est de la formation. Eduquer les photographes qui démarrent, c’est du bon sens, de même qu’éduquer nos clients.
L’appauvrissement de la profession est possible, il est déjà en cours par ces photographes qui pensent gagner de l’argent avec la photographie mais qui ne pourraient survivre sans un deuxième métier, enfin, sans un métier principal.
Les pouvoirs publics permettent à un système économique non viable d’exister légalement en parallèle à un système économique viable, pourvoyeur de charges pour la collectivité et créateur d’emploi. Pour être clair, je ne parle pas du statut d’auto-entrepreneur auquel je suis complètement favorable lorsqu’il est utilisé dans le cadre d’un démarrage d’activité et pour lequel je suis farouchement opposé lorsqu’il s’agit d’en faire un deuxième métier sans aucune nécessité de viabilité économique.
Ce site, avec ses articles, est là pour aider les photographes qui veulent réellement vivre de la photographie, nouveaux ou plus anciens. Il ne sera pas là pour aider des FAUXtographes à détruire une activité professionnelle aussi belle que la photographie.
Le GNPP est le Groupement National de la Photographie Professionnelle. Ce site est celui de la région Ile de France.
Le GNPP Ile de France existe depuis les débuts de la photographie professionnelle. Créé en 1862 par Nadar lui-même sous le nom de Chambre Syndicale de la Photographie Professionnelle, pour défendre les droits des photographes face à la toute puissante presse de l’époque. Il a participé à des combats syndicaux pour la défense de la photo scolaire, pour la défense de la photo d’identité et pour des tas d’autres détails qui nous permettent encore aujourd’hui d’être photographes de métier, discutant des formations des prochains photographes, écouté par le ministère du travail lors des réunions paritaires. Le dernier combat a permis de garder la photographie dans les métiers d’art. Ou pourrait-elle être sinon dans la liste des métiers d’art ? Cela peut paraitre puerils à certains. Quelle importance d’avoir l’appellation métier d’art ? Pour certains photographes, cela fait parti de leur politique tarifaire et de leur politique de communication, et puis aussi de leur façon d’être et de leur vision du métier.
Vous voulez bénéficier de l’aider du GNPP ? Le GNPP a aussi besoin de vous pour pouvoir vous représenter et vous défendre. Adhérez ! Osez vous engager ! Ce n’est pas du temps pris à votre entreprise, à votre travail.
La totalité des articles de ce site seront accessibles aux adhérents du GNPP. Nous sommes là pour vous aider par les articles publiés sur ce site, par les contacts entre photographes que nous organisons, par les formations que nous mettons en place, par cette entraide liée à notre appartenance à un même groupement, à une même ambition de vivre de notre métier et de le mettre en valeur. Il est, par contre, hors de question d’aider des gens qui, par leurs actes, volontairement et sans désirs de changer, nuisent à la profession.