Lendemain d’élection présidentielle

Bonjour,

Ceci n’est pas une tribune politique, la C.S.P.P. n’a comme politique que la défense de la profession et n’a pas à s’impliquer dans un débat démocratique ouvert.

Vous êtes chefs d’entreprises, et avez besoin d’informations de tout ordre. Ce texte est juste destiné à quelques analyses simples sur les résultats de ces votes, sans jugements aucun sur les idéologies des candidats et de leurs partis, quelques soient mes propres idées.

Il est à noter que l’élection française a été suivie dans le monde entier, montrant ainsi l’intérêt porté à notre pays hors des frontières. Les deux candidats restants ayant des visions très différentes de la position de la France vis à vis du Monde. Dans l’un des programmes, il est à prendre en compte un retrait de l’Europe et une re-création de la France en tant que pays isolé, (en bien ou en mal). Dans l’autre programme, on poursuit une intégration européenne (là aussi en bien ou en mal).

On a pu constater un rejet des partis « historiques » ou un jugement sur les leaders en tant qu’individus.

Le parti de Jean Luc Mélanchon a réalisé un très bon score vis à vis des élections précédentes, proposant la création d’une 6ème république et la mise en avant d’un système plus ouvert aux décisions populaires. Même si l’idée est plaisante, il semble difficile de la mettre en place à partir du moment ou les électeurs ne se battent déjà pas pour le mettre en place au premier niveau de la démocratie, c’est à dire au niveau des villes.

Les Républicains ont subi un recul violent de leur électorat, par le biais de leur leader François Fillon qui, indépendamment des « affaires », n’oublions pas la présomption d’innocence, si souvent bafouée dans nos informations et dans notre réactivité personnelle, a commis des maladresses dans ses propos, s’engageant à la légère sur des actes « au cas ou » et n’agissant pas en rapport à ses propos, voir en faisant l’opposé.

Le parti socialiste, représenté par Benoît Hamon, récolte un des scores les plus bas de son histoire, avec environ 6%, impensable il y a quelques mois pour un parti de gouvernement des dernières décennies. Il est difficile de rassembler lorsque l’on a été à la base d’une fronde ouverte, d’un quasi éclatement du PS, en tirant contre son camp plutôt que de vouloir partager ses oppositions.

Quand au contenu des programmes en tant que tel, on ne peut que constater majoritairement des programmes de partis, et non pas des programmes à la hauteur d’une nation. Il est à noter que, par le passé, environ 51% des électeurs votent pour un président qui va imposer le programme de 51% des gens à 100% d’entre eux.

Il existe bien sur un contre-pouvoir puissant au gouvernement élu, la chambre des Députés. Malheureusement, celle ci est corrompue par les partis, donnant des consignent de votes à leurs membres plutôt que de laisser les députés voter en leur âmes et consciences. Les députés votent de plus en plus sur les consignes de leur groupe parlementaire, quitte à voter contrer des idées qu’ils ont eux même présentées et défendues quelques années plus tôt.

J’entendais hier, sur l’une des chaînes nationales, un journaliste demander à un responsable des Républicains, en réponse à un responsable de En Marche : « Pourriez vous participer à la politique d’Emmanuel Macron en cas de victoire de celui-ci ? ». La réponse a été catégorique : « Non ». Toutes les idées de Macron seraient elles mauvaises ? Est-ce le diable ? La Chambre de Députés est censée être une réunion de Parlementaires, de gens capables de parlementer entre eux pour extraire le meilleur des projets de lois, de quelques cotés qu’ils soient ? Quel dommage que ces parlementaires n’ont gardé de ce mot que « l’immunité parlementaire ».

En fin de compte, le vote Emmanuel Macron est t’il un vote de rejet des partis, un vote pour l’ouverture politique de sa liste, un vote pour un nettoyage de la vie politique, des affaires, ou bien est-ce un réel espoir économique ?

Le vote pour Marine Le Pen ne peut être envisagé comme un choix pour un nettoyage de la vie politique, étant elle-même sous le coup d’une information judiciaire (et ayant d’elle même rejeté la convocation de la justice). Est-ce un vote de rejet des partis, de l’Europe, un retour à la sécurité de ce cher vieux passé qui n’existe plus (c’est d’ailleurs la définition du passé, c’est fini !). Un vote économique sur un système en autarcie, fermé à la concurrence internationale ?

Peut-être est-il temps de se poser les vraies questions ? Où sont les vrais problèmes ? Est ce que ce sont des problèmes politiques ? Des problèmes de sociétés ? Des problèmes de respects ?

Notre pays a une histoire de plusieurs milliers d’années, sous forme de tribus indépendantes, de colonie romaine, d’anarchie au temps des bagaudes où notre pays a été traversé par tout ce qui pouvait s’imaginer de l’est vers l’ouest, puis sont venus les Francs, peuple étranger ayant conquis le pays, et puis l’histoire s’est déroulée « en interne », entre un royaume de France de la taille de l’Ile de France et des duchés plus ou moins indépendants. Toute notre histoire a été de regrouper les forces, les territoires, pour parvenir à une unité plus grande, plus forte, réunissant les picards, les bretons, les provençaux dans une seule et grande famille, la France. Cela s’est fait dans le sang et la douleur la plupart du temps, avec des erreurs monstrueuses, des fanatismes religieux (et pas musulmans à l’époque), des abus civils, sous couleurs de religions, des actes jugés immoraux maintenant, l’esclavage, la ségrégation, une extension territoriale au mépris des droits des peuples.

Devons nous arrêter cette expansion politique et humaine en restant « le royaume de France » ou devons nous continuer cette expansion hors de notre frontière, vers l’Europe? Autant les régions demandent à garder une part de régionalisme, autant la France doit garder une part d’identité nationale dans l’Europe.

Voilà, vous trouverez des analyses beaucoup plus pertinentes dans tous les journaux, vous en serez abreuvé pour les quinze jours qui viennent.

Stéphane Riou
présidence de la Chambre Syndicale de la Photographie Professionnelle (C.S.P.P.)

 

Une réflexion au sujet de « Lendemain d’élection présidentielle »

  1. Bonjour Stéphane,

    Tu te débrouilles vraiment bien pour la rédaction des articles ! Bravo !!!

    Je n’arrive pas a remettre la main sur les codes d’accès aux articles protégés … peut être avais tu envoyé ca à mon assistante ? ( à info@studiobrunocohen.com )

    Sinon , comment puis je les avoir à nouveau ?

    A très bientôt,

    Bruno

    Le 24/04/2017 à 12:02, Chambre Syndicale de la Photographie Professionnel

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